
Plus bas : 1721 m pk de l’Arraille
Plus haut : 2260 m col de Houer
Dénivelé : 817 m
Distance parcourue : 12,4 km
Collective du Club Alpin Pau : Vincent Escoula, Etienne Subervie, Bernard Boutin encadrés par Alain Picart
Temps : grand beau chaud
Date : 4 avril 2024
La météo prévoyait du soleil toute la journée et le BERA humidification et risques d’avalanches. A Anéouᵗ(ᵗ= toponymie – voir au bas du compte-rendu), quand nous commençons à pousser sur les bâtons en ce jeudi 4 avril, il y a déjà beaucoup de skieurs et de raquettistes… Français et espagnols se sont passés le mot : beaucoup de neige est tombée le long de la frontière et, avec les 30° prévus en plaine pour le week-end, mieux vaut en profiter car la fête risque bien d’être courte. Une aubaine cette neige fraiche pour clore une saison de ski « compliquée ».
Remontée vers le col de Houerᵗ. Raquettistes et skieurs ont tracé le chemin. Il suffit de se coller dans les rails et suivre la piste. Tout confort ! En dehors, la neige, légèrement humidifiée, s’enfonce légèrement.
Plus haut, Alain trace de beaux Z réguliers. Montée douce. Le col est vite atteint mais le fort soleil laisse présager une humidification générale rapide du manteau neigeux. Décision est prise de ne pas continuer vers Canaourouye mais plutôt de profiter de la descente par des pentes nord nous conduisent au fond du « baigtᵗ de Houerᵗ » où est prévu la pause repas.
Dépeautage, claquement des attaches et c’est parti sur une neige-ferme-pas-tout-à-fait-croute qui cède aux sollicitations. Descente tout sauf une longue série de S fluides et danseurs. Dommage. Pourtant, nous étions sur une pente nord…
Arrivés au vallon, pause sur les gros cailloux qui, années après années, accueillent régulièrement les ski-randonneurs faisant le tour de la Gradillère ou descendant du pic d’Astu. Bel endroit « gavé » de neige… de plus en plus humide. On ne se croirait pas un 4 avril (pour la quantité de neige).
Passé la pause, repeautage et montée vers le col d’Anéou ou de Bious. Une montée, souvent difficile sur la digestion, qui se passe très bien avec, à nouveau, une belle série de Z montants réguliers et « tranquilles ». Col atteint. Le soleil tape de plus en plus mais n’observons pas de coulées et encore moins d’avalanches. L’humidification progressive fait son affaire.
Descente vers le replat de la Glère. La neige, carrément humide, est bien plus skiable que la « crouteuse » sous le col de Hoeur. Heureuse surprise et ski plutôt sympa.
La Mule retrouve de vieilles sensations et enchaine de petites séries de S. Sympa pour clôturer une saison courte et en demi-teinte. L’Intello est content de voir l’animal se « faire plaisir ». Reste que les faux-plats rompent un peu le rythme.
Une satisfaction partagée par tous qui se termine, bien naturellement, chez Sancho, autour de « cañas », « café cortado » et « zumo de naranja ».
Au parking, satisfaits par la sortie, les esprits, optimistes, se tournent déjà vers jeudi prochain. Les 30° prévus en plaine, sur plusieurs jours, permettront-ils une nouvelle « échappée belle » ?
A plus sur les pentes.
– par Beñat
Les randos d’avant : c’est ICI
ᵗ Séquence toponymie, science de l’incertitude (???) :
– Houer : buse. Houère : grand nombre de buses.
– Baigt du gascon baigt = vallée en altitude. Magnabaigt : la grande vallée.
– Astún (Astu) : viendrait du gascon, estang = étang (un lac était immédiatement sous le pic au sud. Le lac d’Astún ou de las Truchas)
– Anèou : latin ad-nivem, gascon anéu = neige. L’endroit où il y a de la neige.
– Glère : latin glara pour pierrier, rive en gravier, dépot de moraine.
Crédit photo : Bernard Boutin
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