Pic d’Anie – du plan A au… plan D !


approche du col du Pourtet (crédit : DJ)

Plus bas : 1630 m pk La Pierre St Martin
Plus haut : 2230 m Pourtet
Dénivelé : 700 m
Distance : 11,1 km
Participants : Véronique Estavoyer, Dominique Julien, Franck Rouch, Jean-Pierre Gspann et Bernard Boutin
Temps : couvert avec fort vent froid du sud et violentes rafales 
Date : 30 mars 2023

La météo avait prévu de la neige durant la nuit précédente et du vent toute la matinée. Le BERA ne parlait que de méchancetés : plaques à vent, couches fragiles, risque 4 (fort). Une prise de tête pour skieurs de randonnée. L’objectif initial était de rejoindre le pic d’Anie (plan A), vu le risque 4 la première alternative était de s’arrêter au pied du pic et de revenir par le col des Aniesᵗ (ᵗ= toponymie – voir au bas du compte-rendu) en tentant de grimper au soum Couyᵗ (plan B). Selon l’observation du terrain, le soum Couy pouvait aussi être « zappé » et revenir directement sur la station (C)…

l’Anie depuis le col du Pourtet en 2019

Reste qu’à l’arrivée, c’est le plan D, imprévu celui-ci, qui prit le relais : vent, constant et froid, plus rafales violentes nous font arrêter au col du Pourtetᵗ où le pic d’Anieᵗ est d’habitude au plus beau. Majestueux, imposant, dominateur. Droit de devant. A portée de main. Cervin attitude ! Sauf que, « to day », il est encapuchonné total. Inhospitalier. Rébarbatif. Il souffle, crache, se rebelle… Adieu les ambitions conquérantes.
Passé le col, coup d’oeil rapide vers les pentes qui conduisent au pic et décision aussi rapide de revenir sur nos pas (plan D). Trop, c’est trop (ressenti : glacial).

petit départ de neige sous nous (credit JPS)

Ski moyen dans la descente. Neige compliqué à skier voire dangereuse : une petite « couche fragile » se détache, d’un seul tenant, devant la Mule. Une tranche de neige récente d’un peu plus de 40 cm qui descend de quelques mètres. Une fine entaille la prolonge vers nous. Recul avec précaution. Ne pas provoquer de « vagues » par des gestes violents. Obstacle contourné.
Endroit étonnant pour un tel départ : nous étions quasi au bas de la pente qui elle-même n’était ni forte, ni longue. Un rappel à ne pas couper les pentes, rester sur les replats, garder nos distances entre nous.
Retour sans encombre sur les pistes de la station (non ouvertes à cause du vent) mais bien damées. Un moment de relâche, sur les skis, qui fait du bien…
La neige fraiche de la nuit, le soleil et les nuages qui « jouent à cache-cache », les volutes soulevées par les rafales, la couche de neige sculptée, les gobelets : autant d’opportunités, pour Jean-Pierre et Dominique, de faire de belles photos et ils ne s’en privent pas. Voir la galerie photo. Merci à eux.
Saison 2025 : revenir voir l’Anie depuis le col du Pourtet : une prétexte pour traverser, à nouveau, les étonnantes « Arres d’Anie », si sauvages, karstiques et différentes… et monter au sommet.
A plus sur les pentes.

– par Beñat

Les randos d’avant : c’est ICI
ᵗ Séquence toponymie, science de l’incertitude (???) :
– Soum Couy du gascon couy = chauve, dénudé
– pic d’Anie du basque añe – ahuña = chevrette
– Auñamendi du basque añe – ahuña et mendi racine pour sommet/montagne : la montagne des chevrettes
– Arette du basque ar + eta = pierre du locatif. Le lieu des pierres
– Arres d’Anie = la zone calcaire karstique sous le pic des chevrettes
– Pourtet du gascon = le petit col
Crédit photo : Dominique Julien, Jean-Pierre Gspann et Bernard Boutin
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