
Plus bas : 933 m pk fond du plateau de Castet
Plus haut : 1700 m pic Durban
Dénivelé : 1050 m
Distance parcourue : 13,1 km
Participants : Franck Rouch et Bernard Boutin
Le temps : grand beau frais
Les sorties, au piémont pyrénéen, culminent toujours de la même façon, à l’heure du « casse-croûte » : assis face au sud à contempler la chaine. En hiver, elle présente ses flancs nord plâtrés de neige. Magique chaque fois. Tant pis pour la vue vers la plaine, au nord, qui est tout aussi belle. Et puis, le pâle soleil d’hiver se cherche au sud, non seulement pour admirer, mais aussi pour se réchauffer.
La boucle du jour, à partir du fond du plateau de Castet, promet 5,1 km en crête, entre le pic de Durban ᵗ (ᵗ= toponymie – voir au bas du compte-rendu) et le soum de la Palaᵗ. Beau programme pour une reprise après 40 jours d’absence sur les pentes (ski de rando) ou les sentes (rando pédestre) !
Premières étapes : s’extraire de l’humide forêt, mal léchée, en remontant un talweg chaotique, qui conduit à la cabane de Couscouilhaᵗ.
A la cabane, beau replat aux 3 sources (Lascoues, Arquette et Arques). Beaucoup de bétail en été. En hiver, ce sera, pour nous, les « fesses » toutes blanches de 2 chevreuils qui s’échappent devant nous.
Au fond du replat, nouvelle traversée d’un sous-bois de bouleaux pour rejoindre la Coume de Bayle. Moment rare d’une nature pétillante de vie. Inhabituel : de très, très nombreux petits oiseaux volent, dans tous les sens, en chantant. Une concentration ! La chaleur du soleil levant, prémices du printemps, les anime. Une belle symphonie à la joie.
Arrivée à la coume (combe), vaste doline taillée dans le calcaire, large entonnoir de 40 m de profondeur, et longue remontée sur les pentes du pic Durban pour le rejoindre par sa crête ouest. Relief karstique rigide sous les pieds. Pénible à parcourir.
Arrivée au sommet et vue sur la plaine. Sous nous Pédéhouratᵗ. Au loin, au nord, Pau la blanche. Repli un peu en contrebas car un petit vent froid souffle sur la crête.
Pause casse-croûte. Un groupe de Pyrénéa, 15 randonneurs, arrive depuis le vallon de Ferrières. Lui-aussi se replie à l’abri du vent. Austère repas et vue magnifique du pic d’Anie au Midi de Bigorre.
Retour sur nos pas pour descendre toute la crête ouest : à la clef une succession de petites « montagnes russes » le Durban d’abord, le soum de Quialaᵗ, le soum de Hourqueᵗ, le Mailᵗ, le pic de la Peyreᵗ et le soum de la Paleᵗ. Cela monte, cela descend. Karst sous les pieds, un peu de neige au nord. Attention requise. Au col de Quiala, deux randonneurs et puis plus personne jusqu’en bas. Franck apprécie les vues infinies, moins les sentes animales ou l’absence de sentes. Plein les « pattes » pour la Mule qui était au repos pendant 40 jours.
Au soum de la Pale, un ossuaire tapisse le sol. Omoplates, fémurs et os divers blanchis au soleil. Trop pour être naturel. Une ancienne aire de nourrissage pour vautours fauves de la toute proche réserve du pène de Bèon ? Va savoir.
Au soum de la Pale, descente, hors-sente-hors piste, vers le sud-ouest à la recherche d’anciens cheminements (disparus) qui apparaissent sur le fond de carte « topo-pirineos ». Ronces au sol, quelques arbres en travers et au final, arrivée sur la piste du bois de la Pale. Un ultime plongeon « tot dret » pour rejoindre le fond du talweg longé à l’aller. Boucle bouclée à 150 m du parking. Fatigue légitime (pour une reprise), même si le bilan reste « modeste » : 1050 m de dénivelé pour 13 km de distance.
A refaire en sens inverse, en collective, avec un petit sécateur pour dégager les quelques passages obstrués sous le soum de la Pale.
A plus sur les pentes.
– par Beñat
Les randos d’avant : c’est ICI
ᵗ Séquence toponymie, science de l’incertitude :
– pic Durban du latin duro = forteresse en pointe (allusion féodale) (Bourbon)
– Pé de Hourat du gascon pé = pied et Hourat = gorge, trou
– soum de Quiala (quialar) du gascon cujalar = cuyala, enclos pastoral en montagen (Palay)
– le Mail du gascon malh = rocher
– col des houssàts du gascon houssàt = fossé, fosse étroite
– col de la Peyre du gascon peyre = pierre, caillou
– Pale du gascon pale = pente raide et continue (Palay)
– Couscouilha du gascon couscoulhâ = coquillage ou couscoùlh = oroblanche du thym (Palay)
Crédit photo : Bernard Boutin
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