soum du Rey en boucle : une sortie presque « mondaine » !


sous la crête du Rey, face au SO

Plus bas : 420 m pk église Louvie Juzon
Plus haut : 1349 m le Rey
Dénivelé : 950 m
Distance parcourue : 10 km
Participants : Maïlys et Bernard Boutin,
Météo : brume puis dégagé, pas de vent, frais

Mise au point toponymique : le Reyᵗ (ᵗ= toponymie – voir au bas du compte-rendu) n’est pas le « roi ». Trop tentant ! Mais bien un sommet du piémont exposé au vent du nord. En gascon : aure/aurèyᵗ = vent du nord/brise légère (Palay). Trop facile de penser à un roi quelconque et lequel ? A l’entrée de la vallée d’Aspe, même situation, avec le Turon d’Aurey ᵗ, exposé plein nord lui aussi, face au vent… du nord.
Le Rey n’est pas le roi, c’est cependant l’un des plus beaux, si ce n’est le plus beau des belvédères pour observer, vers le sud, l’entrée de la vallée d’Ossau et, vers le nord, le piémont avec des vues qui portent loin vers Pau, Nay et Oloron. Le Roi des belvédères béarnais…
Pour y monter, depuis Louvie-Juzonᵗ, l’aborder par le sud, pour la vue qu’offre la montée, vers la vallée d’Ossau, le plateau du Benou, les villages de Bielle et Bilhères et la crête du Jaoutᵗ. Techniquement, la franche montée finale exposée plein sud, donc au soleil, assure un sol plus sec, moins boueux que celle par le nord. Soleil dans le dos contre ombre sur l’autre versant. D’ailleurs, à la descente, le sol sera même gelé, coté nord, avec des glissades possibles. Attention requise.
Au départ, la brume nous accompagne dans la forêt de Lous Garrotsᵗ. De beaux rochers croulent sous les fougères et la mousse. Atmosphère contes de fées. Bel endroit d’où l’on sort par le haut en dominant le village de Castet, son château, son église et le lac. Derrière le plateau du Bénou et la vallée d’Ossau. Panorama apaisant.
Montée, plein ouest, dans les fougeraies en direction du plateau de Castet. De beaux chênes. Alt 950, bifurcation plein nord pour rejoindre la crête des Picarras. Pente ferme. Sol sec. La brume disparait. Content.
La sente est indiscutablement mieux « prononcée » depuis le dernier passage de la « Mule et l’Intello » en avril (ICI).
Pente ferme. A mi-parcours, Maïlys croise Vincent, un « vieil » ami. Surprise et session bla, bla, bla. Une série inattendue démarre.
Reprenons la montée et le col (sans nom) sur la crête est là. Inflexion à droite pour rejoindre le sommet du Rey, à 5 minutes. Pause « casse-croûte » au sommet. Observation du point de vue à 360°. Application « Peak-finder » à la rescousse. Les faces nord sont plâtrées de neige. Pas trop mais suffisant pour passer, d’un coup, de l’été à l’hiver. Magie de la neige.
Arrivent du col deux randonneuses, Caroline et Marion, avec Pia dans un sac à dos. Surprise : Caroline est voisine paloise de l’intello ! Session : bla, bla, bla… (acte 2).
L’Intello demande à la Mule de prêter ses bâtons à Marion pour assurer sa descente vu qu’elle porte un bébé. Ces dames redescendent au col pour leur pause.
Après de longs tours d’horizons, une sieste rapide pour Maïlys, revenons sur le col et continuons par la crête pour rejoindre, à quelques dizaines de mètres, le soum de Picarras qui domine réellement l’entrée de la vallée d’Ossau. Retour en arrière au col pour redescendre par la face Nord.
Descente : la terre est gelée sur les 2 à 300 premiers mètres de dénivelé. Les possibilités de glissades sont réelles. Le prêt des bâtons : une bonne décision.
Vue attractive, au-début, vers le piémont, mais très vite la forêt nous rattrape pour nous lâcher seulement à l’arrivée à Louvie. Vue bouchée dans un forêt bien moins « magique », plus classique et « sèche », que celle de la montée parmi les fées !
Surprise : croisons le fromager de la « Ferme de Heche » à qui l’Intello achète son « chèvre » aux Halles de Pau. Il monte avec une aile Delta pour faire une descente avant le coucher du soleil. Session : bla, bla, bla… (acte 3). Continuation et, à quelques encablures de l’arrivée, croisons, nouvelle surprise, Marie, adhérente du Club Alpin de Pau, qui teste sa condition physique après une opération. Content de la voir en forme. Dernière session bla, bla, bla…(acte 4) et arrivée à Louvie. Incroyable sortie où (presque) toutes les personnes croisées font partie de notre « petit monde ». Une sortie presque « mondaine » !
A plus sur les sentes.

– par Beñat

Les randos d’avant : c’est ICI
ᵗ Séquence toponymie (source le Palay, le Bourbon, l’inspiration… ) :
– montagne du Rey du béarnais aure/aurèy = vent du nord/brise légère (Palay)
– garrots du gascon gàrro = rochers (Palay)
– soum de las Picarras du gascon picarre pour pointe de montagne, de coteau élevé
– Castet du gascon castèt pour château, habitation seigneuriale, bourg fortifié (Palay)
– Louvie-Juzon en béarnais Lobier-de-Baish ou Loubié-de-Bach. Lobièr a une origine latine et signifierait domaine de Lupinus. Juzon (Jusan) veut dire en aval (source : Wikipedia).
Crédit photo : Maïlys et Bernard Boutin
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