
Plus bas : 1660 m pk Baños de Panticosa
Plus haut : 2760 m pic Bacias/Bazias
Dénivelé : 1200 m
Distance parcourue : 14,3 km
Participants : Pascal Lefèvre, Franck Rouch et Bernard Boutin
Météo : plutôt couvert, peu de soleil, pas de vent, fraicheur automnale
Sortie avec Franck, bof globe-trotteur, et son ami Pascal. Un départ, depuis les Baños de Panticosa, déjà connu de la Mule, celui qui conduit au pic Serrato. Longue série de Z montant sur le GR 11. Arrivés à la cote 1993, quittons le connu, la direction du Serrato, pour entrer dans l’inconnu des 5 lacs de Brazato.
Les sommets qui les surmontent s’appellent Labaza 2603, Bazias 2760 et Brazato 2729. Le plus central, le plus haut, Bazias devrait en toute logique donner son nom aux lacs. C’est pourtant le sommet le plus au sud, le Brazato, qui les baptise.
Les prises de tête toponimiques, dans le secteur, sont nombreuses : le Serrato est appelé aussi El Peñon (comme celui de Gibraltar). Le pico Bazias s’appelle aussi pico Bacias. Un sac de noeuds et des noms tantôt espagnols, tantôt aragonais. La Mule n’en peut plus d’essayer de comprendre. Pour l’Intello, c’est simplement l’Espagne et ses particularismes régionaux…
Sortons de la forêt. Un univers de rocailles sans fin s’ouvre, au-dessus de nous, même si, au début du moins, de jeunes pins à crochets poussent et partent à l’assaut des pentes. Continuation sur le GR 11 jusqu’à rejoindre un talweg qui descend du collado (col) de Brazato. Le GR part direction SSE, vers l’Embalse (barrage) de Brazato, alors que nous partons plein NE pour remonter le talweg. Pas de cairn, pas de sente. Seul un cap à suivre dans un chaos bien pénible à traverser. Un pensum. Extrême attention requise à chaque pas. Un faux pas, une chute et le granit pourrait faire mal. Compensation : quelques izards sur les pentes du Cara Costa. Navigation un peu incertaine même si le « collado » paraît certain. Comment y arriver le plus « tranquillou » possible ? Crochet par l’ibón (lac) alto de Brazato. Photo et retour en arrière pour passer le collado de Brazato, à deux pas de l’ibón Perforao. Un nom pas particulièrement poétique : preforao = perforé ! Une prise d’eau permet à l’eau de s’écouler vers le barrage, en contre-bas, de Brazato. Pause banane. Les cailloux : ça creuse ! A moins que cela ne soit le réveil matinal (départ Pau 6h30).
Remontée vers le, tout proche, deuxième ibón alto de Brazato. Un même nom pour deux lacs ! Même l’Intello y perd son latin.
Un effort supplémentaire et le puerto (port) de Brazato est atteint. Une collective du CAF de Pau vient de le quitter pour rejoindre le Bazias. Partie après nous. Elle est devant nous ! Elle a simplement suivi un GR 11 bien plus « roulant » que la montée par le chaos menant au col de Brazato (ne pas confondre avec le Puerto de Brazato, sac de noeud !). Compensation : en passant par le chaos, nous avons longé 3 lacs que le GR ignore ou voit de loin.
Depuis le port, la vue s’ouvre tout droit vers le Cerbillona, qui domine le glacier d’Ossoue, le Clot de la Hounte, le Monferrat et sa superbe falaise blanche, le Tapou. Tous les 3000 du massif du Vignemale sont là sauf le plus haut, occulté par le Clot de la Hounte : la Pique Longue ! Vision trop rapide. Déjà les nuages s’accrochent au sommet. Dommage. Revenir là très vite, rien que pour la vue sur le massif.
Suivons la collective partie à l’assaut du pico Bazias. L’itinéraire est maintenant cairné. Progression sans difficulté. Schintons par la gauche un gendarme et le sommet est déjà là. Retrouvaille avec nos amis cafistes.
Belles vues à 360° pour ce belvédère isolé. Pause déjeuner. Photo session. Repos avant d’entreprendre la descente par le SSO après être arrivés par le NNO.
Pente raide mais sentes bien marquées. Allongeons les bâtons pour favoriser l’équilibre. Attention requise un court instant avant de « dérouler » facilement pour rejoindre le fond du grand barrage de Brazato, à moitié vide. Marqueur de la sécheresse endémique qui frappe l’Espagne du sud au nord. Plus bas, nous verrons de jeunes pousses, de pins à crochets, aux branches en train de dessécher.
Remontée d’un collet avant de plonger vers le lac inférieur de Brazato. Au collet, observation du terrain pour voir comment longer le lac par le haut. Devant, le CAF s’est approché des berges. Il lui faudra remonter. Restons en hauteur et arrivons sans difficulté au fond du lac. Beau point de vue vers le Brazato. Reflets intéressants et photo.
Reste simplement à rejoindre le GR 11 et le cheminement montant du matin. La descente : allure constante. Pauses brèves. Il s’agit de rentrer, sur Pau pour Franck et Bernard, et surtout sur Bordeaux pour Pascal. Objectif pour tous : être confortablement installé dans un fauteuil pour voir un France-Afrique du Sud que l’on nous promet d’anthologie… et il le fut !
Une boucle où revenir, en collective, en passant simplement par le GR 11, pour éviter le chaos du collado de Brazato, avec un petit crochet par l’Ibón Perforao et l’Ibón Alto de Brazato (supérieur).
A plus sur les sentes.
– par Beñat
Les randos d’avant : c’est ICI
Crédit photo : Pascal et Bernard
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