
Plus bas : 1107 m pk Labrénère
Plus haut : 2160 pic Lariste
Dénivelé : 1370 m
Distance parcourue : 15,2 km
Collective du Club Alpin Pau : Isabelle Molin, Eline Morel, Jean-François Plegue, Xavier Damez encadrés par Bernard Boutin
Météo : grand beau sans vent
A partir du parking Labrénère, à deux pas de Lhers, le parcours tout en crête passe par les soum de Lamatché, Ouratou, pic de Burcq, Cotdoguy, Marmida, et pic Laristeᵗ (ᵗ= toponymie – voir au bas du compte-rendu). Retour en boucle par la cabane de Bonaris.
Atmosphère plus estive que haute montagne. Quelques pentes un peu exposées. Ni cairn, ni marquage. Sentes animales, pendant le premier tiers de la sortie, sur la crête/croupe, orientée nord/sud entre le col de Lamatché et le GRT15 (T pour transfrontalier), où passent la HRP et la senda Camille, le long de la frontière.
Loin du monde pour ce début de randonnée. Un quatrième passage sur place, pour l’Intello et sa Mule, et toujours personne rencontré sur ce cheminement en crête. Par, contre, sous nous, des randonneurs remontent les fonds de vallon de Labrénère (à notre droite) et de Labadie (à notre gauche). Enfermement en bas, respiration en haut.
Cette crête Nord/Sud, une succession de petites bosses : Lamatché, Ouratou, bosses sans nom aussi… qui se termine au GRT d’où l’on remonte jusqu’au col de Burcq. Un izard, le seul de la journée, nous observe un long moment avant notre arrivée au GRT. Eline, nouvelle cafiste, voit là son premier izard. Vite, les jumelles… Pour Zaza, Jean-François et Xavier, les izards font partie du décorum habituel des sorties. Pour autant, impossible d’être « blasé », à la vue de ces élégants et sveltes « caprins », emblématiques du patrimoine pyrénéen. Les voir « débouler » est toujours un plaisir… et une leçon d’humilité pour les randonneurs. La Mule de son côté râle. Personne ne l’observe. Faut-dire son pas-à-pas est bien pesant et peu excitant !
Au col de Burcq, changement d’orientation et remontée, plein Nord vers le pic de Burcq, descente vers le col de Pau (puerto del Palo – port du pieu !), remontée vers le Cotdoguy suivi d’une courte descente et montée à la Marmidaᵗ pour descendre (à nouveau) vers le col de Lariste. Montagnes russes en Aspe.
Au col Lariste (2018) devant nous la dernière bosse du jour : le pic Lariste (2165). Un dernier effort sur une pente assez ferme. Contournement par le NE du sommet pour une progression plus « cool » et enfin la pause bien méritée après cette succession de montées et de descentes. Deux vautours fauves observés… à moins que les rôles ne soient inversés. Observateur observé. Pause déjeuner requiquante.
Retour sur nos pas jusqu’au col de Lariste et plongée plein nord pour rejoindre la belle cabane de Bonaris. Murs en pierre, toit plat végétalisé et eau fraîche à volonté à l’abreuvoir. Régalade. Les bergères viennent de descendre dans la vallée. Partie commune et extérieur nickel chrome. Jamais vu une bergerie aussi propre et ordonnée.
Longue descente sur la piste de quad qui court de la cabane au parking. La piste, un confort indiscutable pour les bergers utilisateurs, une longue et méchante balafre sous les « vibrams » des randonneurs. Comparer descente et montée du jour ? Une montée bucolique, sauvage, scénique. Une descente lassante et monotone. Fond de vallée ou crête : un choix toujours évident.
Pot de fin de sortie à Lescun, au bar des Bergers. Un bar où, au fil des années, ni la Mule, ni l’Intello n’ont jamais vu un berger. Mais le coin est sympa et la bière bienvenue.
A plus sur les sentes.
– par Beñat
Les randos d’avant : c’est ICI
ᵗ Séquence toponymie (source le Palay, le Bourbon, l’inspiration… ) :
– Lariste de l’espagnol arista = crête (inspiration BB)
– Marmida du gascon marmitou = marmite, trou. Lieu où il y a des trous en forme de marmite (Bourbon).
Crédit photo : Zaza, Eline, JF et Bernard
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