pic du Midi de Bigorre : une nuit sous les étoiles !


coucher du soleil : Vignemale à gauche, Ossau au milieu. Balaïtous entre les deux.

Plus bas : 1800 m pk La Mongie
Plus haut : 2877 m pic du Midi de Bigorre
Dénivelé : 0 m
Distance parcourue : 0 km
Participants : Marimar et Bernard Boutin
Météo : grand beau frais

La COVID, le mauvais temps avaient, par deux fois, déjà repoussé ce séjour « hors du commun » prévu dès mai 2021 ! Près de 30 mois d’attente. S’y prendre à l’avance. Mais, quel bonheur à l’arrivée.
Pour qui a passé près de 60 ans à parcourir les Pyrénées, transpiré, peiné, souffert, râlé pour grimper sur la plupart des « grands de ce petit monde pyrénéen », arriver, en fin de journée, sans effort aucun, après deux simples volées de téléphériques, au sommet du pic du Midi de Bigorre, 2877 m, est une très, très agréable surprise.
Une surprise complétée par un accueil remarquable, avec maints sourires et mots aimables, dans un univers cozy, propre, unique à cette altitude. Philippe Nowak, voix bourrue, chapeau de chasseur de kangourou sur la tête, pipe dans la poche, guide notre groupe. Retour sur histoire et les précurseurs qui eurent l’ambition d’aller installer un observatoire, « là-haut », à partir des années 1870. Hommage appuyé aux valléens et à leurs mules qui montèrent, décennies après décennies, dans des conditions extrêmement difficiles, tout le matériel nécessaire. Une aventure humaine démarre. Une longue lignée de scientigiques et de chercheurs la perpétue.
Pause champagne et mise-en-bouche. Des conseils aussi : « mieux vaut adopter une allure de sénateur », pour éviter les coups de pompe liés au manque d’oxygène. Jusqu’au lendemain 11h, il guidera le groupe à rythme lent.
Direction la plate-forme centrale, grande comme un terrain de rugby. Observation d’un magnifique coucher du soleil avec en accompagnement une belle mer de nuages dans les vallées. Vautours fauves en escadrille face au soleil couchant, au-dessus de nos têtes.
Retour au restaurant. Pas un refuge montagnard mais un réel restaurant avec son beau service de table, son « argenterie » (en inox)… et sa vue unique vers les montagnes, au sud, où le soleil achève de se coucher. Top.
Au menu annoncé « 100% Pyrénéen » : un lingot de foie gras, pistaches et fruits secs, un dos de merlu à la crème d’oursin – Risotto au citron et, en désert, un « Saturne autour du chocolat : coques chocolat, crémeux chocolat noir Tanzanie 75% tuile chocolat, fruits rouges de saison au sirop saba ». Parfait mais pas tout à fait pyrénéen ! On le sait bien, il n’y a ni merlu au lac d’Oncet situé sous le pic, ni Champagne ou chocolat dans les coteaux gascons… mais des truites, du « pétillant de Jurançon », du gâteau basque ou encore de la tarte aux myrtilles ou du gâteau à la broche. Cela dit, tout était excellent vu l’altitude et les vins pour le coup 100% locaux en provenance du Château Bouscassé et du Château d’Aydie.
Retour sur la plate-forme. Le ciel étoilé est là. Les nuages restent cantonnés dans la vallée. Un peu de vent. Ressenti frisquet. Philippe darde avec son laser les constellations et étoiles connues de tous mais si difficiles à observer avec précisions. Avec lui, tout devient plus simple.
Passage dans la coupole Charvin pour observer Saturne et ses anneaux. Moment magnifique pour ceux qui auront la patience d’attendre leur tour. Sommes près de 30 et le réglage et l’observation n’est point facile pour des néophytes. La soirée s’arrête là pour les Boutin qui rejoignent leur chambre bien cozy. Observation, depuis le lit, du ciel étoilé et de la chaine pyrénéenne.
6h30 : réveil pour aller observer le lever du soleil. Grand silence autour de nous et, petit à petit, à l’horizon, un soleil resplendissant apparait à l’horizon suivi des premiers rayons sur les versant Est des massifs les plus hauts. De la magie à nouveau.
Très bon petit-déjeuner au restaurant. Beaucoup de produits différents proposés. Qualitatifs et souvent pyrénéens. Coup de coeur.
Regroupement et visite, après avoir parcouru de longs couloirs, de l’observatoire Bernard Lyot le plus grand de France, mais pas d’Europe, situé aux Canaries. Les scientifiques ne sont plus là. Le numérique a, ici aussi, permis de développer le télé-travail. Les pionniers du début ont tout simplement été remplacés par des techniciens qui s’assurent que… tout fonctionne.
Parcours à nouveau de longs couloirs pour aller découvrir le coronographe, lunette qui permet d’observer la couronne solaire, lieu d’activité intense, où se produisent des éruptions de magma. Fin de visite. Un grand merci à Philippe Nowak pour sa pédagogie, patience, mais aussi humour, à nous donner mille détails sur la super aventure que connait ce bout de rocher, haut perché, situé idéalement en amont de la chaine pyrénéenne, en observateur de la terre et du ciel depuis 1870.
A refaire, en plein hiver pour de nouvelles sensations.
A plus sur les sentes.

– par Beñat

Les randos d’avant : c’est ICI
Crédit photo : Bernard Boutin
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