
Plus bas : 1134 m pk du Hourc
Plus haut : 2326 m Montaigu de Lesponne
Dénivelé : 1390 m
Distance parcourue : 14,6 km
Collective du Club Alpin Pau : Patrice Colin, Véronique Faivre, JP Gspann, Philippe Guibert, Thomas Hoel, Mathieu Mory, Cecilia Souyris encadrés par Gilles Etesse et Bernard Boutin
Météo : belle
Date : 15 juin 2023
Pour la première fois depuis bien longtemps, la pluie et les orages ne sont pas annoncés. Les shorts, les tee-shits à manches courtes, la crême solaire apparaissent. Les bancs de brouillards, craintifs, restent planqués dans les fonds de vallée. Ils n’osent perturber le retour – si longtemps attendu – du soleil. La vie est belle.
Départ, au-dessus de Lesponne, depuis le parking du Hourcᵗ (ᵗ= toponymie – voir au bas du compte-rendu), où les plus fins toponymistes resteront sur leur faim. Sur le « dictionnaire du Gascon Moderne » de Simin Palay, référence parmi les références, on lira pour hourc soit une fourche, soit un lieu planté d’arbres. La vallée est encaissée comme une fourche… et le parking est entouré d’arbres. Qui pour conclure ?
Plus certain, nous sommes garés dans la forêt de Baysaouᵗ du gascon baysà = baiser. La forêt où se cachaient les jeunes amoureux ! Belle image.
Montée franche sur un chemin méchamment empierré. Gorge abrupte sous nous. Sortie du bois et pause rapide à la cabane d’Arrolets.
Remontées des estivesᵗ en suivant le ruisseau de Tos qui mène au col… de Tosᵗ. Beaucoup d’eau dans tous les gaves observés. Sous le col, un bouc majestueux trône, au-milieu de son harem, entouré de femmes et d’enfants. Belle harde.
Pause au col. En face, au plus proche, le secteur d’Hautacam. Derrière, le Viscos et à sa droite le Cabaliros.
Remontée des pentes fortes, mais toujours sur des sentes assez parcourues, vers le petit cirque qui domine les lacs de Montaiguᵗ. Avant d’y arriver, inflexion SO pour rejoindre la crête qui conduit au sommet. Pente forte. A faire hors neige, hors humidité mais sur une sente toujours « évidente ». Attention requise toutefois. Quelques passages rocheux.
Arrivée au « col d’entre-les-sommets ». A gauche, tout proche, le sommet nord, à droite, tout proche, le sommet sud. Passage par ce dernier, avant d’aller au nord. Il est 11h30. Pause casse-croûte méritée. Les « braves » n’ont-ils pas démarré à 6h30 chez Laclau ?
Horizon un peu voilé. Point de vue embrumé pour ce magnifique belvédère sur la Bigorre. Compliqué pour les photographes. Le proche « Bigorre » a des allures fantomatiques. Seul regret du jour.
Du monde partout. Foule même. La journée sera belle. Cela se sait. Des groupes arrivent. Parmi eux, une collective du CAF de Pau, menée par Alain Paillassa, vient d’Hautacam. Le large sommet devient soudain étroit. Retrouvailles. Moments sympathiques de convivialité.
La descente prévue fait 9,2 km alors que la montée n’était que de 5,4 km ! Pas de sieste et départ sans tarder. Au programme, rejoindre le col de Tos, remonter « Gènecénas », passer, en légère descente, sous le pic de l’Oussouetᵗ, monter au col Hérans, longer la crête de Culentous et remonter au Peyre avant de descendre définitivement. De petites « montagnes russes » qui feront grimper le dénivelé final à près de 1400m.
Passage au lac de Montaigu. La cabane, récente, est à moitié détruite. Incompréhension. Vent ou avalanche ? Les pentes face à la cabane sont à moins de 30° sur la carte des pentes IGN. Mystère (un mail a été envoyé aux « autorités » : en attente réponse).
Continuation de la descente vers le col de Tos. Remontée, sur de belles estives, suivie d’une descente afin de « schinter » le pic de l’Oussouetᵗ. Belles vues tout autour de nous. Estives calmes et étendues. Marche « cool ». La Mule et l’Intello sont d’accord pour une fois : « on se croirait au Pays Basque ! ».
Trois vierges de Lourdes veillent au col Hérans. Nous voilà protégés. Trois fois même…
Remontée à la Peyreᵗ, dernier sommet du jour. La Peyre (la pierre), un nom bizarre pour un sommet tout en herbe ! Erreur de cartographe ? Un beau troupeau de chevaux de « trait » l’occupe. Curieux, deux d’entres-eux se sont mis en tête de piquer la barre chocolatée de Gilles. Il aura le dernier mot malgré leur « amicale » pression.
Depuis la Peyre, descente sur des sentes faciles, au milieu des estives, pour rejoindre le « bois du baiser » (Baysaouᵗ). Asphodèles en beauté et le bois est là. Jolie luminosité. Traversée rapide pour rejoindre une route forestière. Clap de fin sur une belle sortie. A refaire. Déjà l’idée de prolonger la descente par le cirque de Gréziolles fait son chemin…
Le Montaigu : le descendre plutôt que le monter (pour la boucle prise).
Merci Gilles pour ce beau parcours mené à un rythme « tranquille ».
A plus sur les sentes.
– par Beñat
Les randos d’avant : c’est ICI
ᵗ Séquence toponymie (source le Palay, le Bourbon, l’inspiration) :
– Montaigu du gascon mont et agut = aigu
– Hourc du gascon hourc pour fourche mais aussi lieu planté d’arbres (Palay)
– col, cabane de Tos du gascon tos = abreuvoir en pierre
– bois de Baysaou du gascon baysà = baiser
– Oussouet du gascon ous, ouss = ours, ourse (Palay, Aymard)
– Lesponne du gascon sponda = rive, versant (Aymard)
– estive : patûrage en montagne
Crédit photo : Bernard Boutin
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